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La société se définit d’abord comme un regroupement d’individus. Elle concerne tous les êtres vivants et en ce sens on parle de société aussi bien pour les hommes que pour certains animaux. On évoquera ainsi la société des abeilles pour signifier qu’elles vivent dans un groupe structuré avec des règles et une certaine forme de hiérarchie. Toutefois, il semble bien que la comparaison entre les « sociétés animales » et les sociétés humaines s’arrête là . En effet, si les abeilles ou les fourmis vivent en groupe, la structure de ces groupes et leur organisation restent stables, alors que les hommes échangent, évoluent. Le groupe animal est statique alors que la société humaine est dynamique. Quelles sont donc les conséquences de cette vie sociale chez l’homme ?
Sommaire
← Aristote: « L’homme est par nature un animal politique » ← Kant: « L’insociable sociabilité humaine » ← Rousseau: « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : « Ceci est à moi », et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. ← Rousseau: « Les bonnes institutions sociales sont celles qui savent le mieux dénaturer l’homme […] transporter le moi dans l’unité commune »
Aristote,
« L’homme est par nature un animal politique »
Cette formule d’Aristote dans La Politique constitue une définition communément utilisée pour désigner les êtres humains. D’emblée, cette qualification de l’homme comme « animal politique » tend à le distinguer des autres animaux. Pourtant, il semble que l’on puisse, dans la nature, rencontrer des espèces animales qui vivent en groupe, et c’est d’ailleurs en ce sens que l’on parle de « société animale ». Néanmoins, lorsque Aristote définit l’homme comme animal politique, il entend un sens particulier ici. Le terme de politique vient du grec polis qui signifie cité. Or, l’homme n’est pas simplement un individu qui vit avec les autres, il est celui qui ne se développe qu’en commun