Zadig
Cador : le meilleur ami de Zadig (‘le tout puissant’ en arabe). Azora le préférait. Il lui conseille de faire croire à sa mort ; courte tristesse d’Azora. La fortune est léguée à Cador… Pendant le dîner, ce dernier fait croire qu’il a mal et pour le guérir il faut le nez de quelqu’un mort la veille : Zadig. Azora va sans hésité couper le nez de Zadig qui se lève.
Dans ce texte, les préoccupations artistiques de Voltaire semblent l'emporter sur les intentions philosophiques. Zadig, victime de la Providence, passe à l'arrière-plan. Voltaire s'y révèle impitoyable analyste des cœurs; avec la justesse d'un coup d'oeil qui pénètre, juge, mais ne s'indigne pas, il nous indique comment Azora joue la comédie de la vertu et de la respectabilité devant elle-même, devant son mari, et se défend avec véhémence de ce qu'elle convoite en secret. Sous la forme d'un symbole bouffon frappant par son irréalité même, Voltaire nous montre jusqu'à quel degré d'aberration peut s'égarer le jugement d'une femme naïve, chez qui la passion éteint le sens critique, quand le rêve qu'elle caressait sans espoir de s'y abandonner devient une grisante réalité
voltaire : Polémiste et homme de tolérance, Voltaire s'est opposé avec ironie à la monarchie absolue, aux religions établies et au dogmatisme métaphysique. Il admit pourtant la monarchie contrôlée par la raison et l'existence d'un Dieu «architecte du