Zadig
a) Un face-à-face prometteur
- Repas = cadre privilégié pour une discussion philosophique. Cf Le Banquet
- Tendance optimiste de Zadig → « grande famille »
- Voltaire ne se soucie ni du problème des langues, ni de la vraisemblance géographique → le chapitre est exclusivement consacré au débat
b) Des horizons multiples
- Idéal des Lumières réalisé → possibilité de confrontation des modes de pensée
- Enumération « un Égyptien, un Indien gangaride, un habitant du Cathay, un Grec, un Celte, et plusieurs autres étrangers »
- Voltaire varie les appellations des différents convives tout au long du dîner et joue sur leur nombre et leur diversité → l'Indien est par exemple appelé « Indien », « homme du Gange », « gangaride »,
« bramin », ...
c) La dispute
- Violence du ton → « se courrouçant », « s'écria », « s'exclama », « en jurant »
- Agressivité des convives « voilà un plaisant animal », « vous êtes de grands ignorants » → vire à la dispute - Dialogue mouvementé, débat vif → enclenché par la question de Sétoc « sur quel effet... ? »
- Enchaînement des réponses
- Reprise des termes « est-il possible ? » → « il n'y a rien de si impossible »
- Débat agité → ponctuation très marquée
II. La critique des rituels
a) Fragilité de l'argumentation
- Réaction passionnelle et péremptoire ≠ débat philosophique réfléchi
- Propos caricaturaux => facilité de démonter la thèse adverse
- Faux débat sur l'ancienneté des civilisations « 135 000 ans », « 80 000 ans » → Voltaire multiplie les chiffres ironiquement
- Pas de réflexion, opinion basée sur des superstitions (pour sa propre religion) et sur des clichés (par rapport à celle des autres) => Le débat semble aboutir à une impasse, l'intolérance et la fanatisme rendent impossible toute tentative d'argumentation
b) Futilité des coutumes
- Démystification du fait religieux par le décalage entre la futilité des coutumes et la démesure des