zazie dans le métro
QUESTION 1
En quoi le roman et le film, Zazie dans le métro, peuvent-ils être perçus comme la découverte d’un nouveau monde ?
La découverte d’un nouveau monde est aussi une contestation de l’ancien : on soulignera donc en quoi, à partir d’une structure de volonté classique, le roman de Queneau et le film de
Malle portent une volonté de subversion des codes.
I – Une structure classique :
- La construction est classique : on repère l’unité de temps (« 36 heures » soit presque 24 ) l’unité de lieu (Paris), l’unité d’action (événement de la grève qui prive Zazie de métro).
- Le point de vue est généralement omniscient, avec alternance récit/dialogue… Structure traditionnelle. - Le contexte est réaliste : les lieux sont réels (Gare d’Austerlitz, Paris…) : « On peut pas supposer que les gens qu'attendent à la gare d'Austerlitz sentent plus mauvais que ceux qu'attendent à la gare de Lyon » et « -Ah ! Paris, qu'il profère d'un ton encourageant, quelle belle ville ! Regarde-moi ça si c'est beau. ».
- Les personnages sont communs.
- On note la présence de topoï comme les relations oncle/nièce, ou la dispute entre Gabriel et le couple par exemple.
- Le scénario du film reste fidèle à la structure romanesque, avec peu de scènes ajoutées, reprise des principaux thèmes, et scènes de dialogues abrégées pour éviter la pesanteur.
II – Des éléments de découverte d’un nouveau monde :
Pour Zazie, il s’agit de la découverte physique d’un nouveau monde : en dehors de son cadre familial habituel, elle découvre une nouvelle ville, animée d’une dynamique propre rendue notamment par l’accumulation d’actions.
Pour le lecteur et le spectateur, la nouveauté est à différents niveaux :
- La forme est novatrice : il y a abondance de dialogues au détriment narration et description :
« Gabriel regarde dans le lointain ; elles, elles doivent être à la traîne, les femmes, c'est toujours à la traîne ; mais non, une mouflette surgit qui l'interpelle ».