A une passante
Le XIX ème siècle, riche en poésie, est le siècle ou s’affirme la modernité littéraire, à l’Histoire mouvementé avec des courants marquants, qui touche tous les arts. A une passante, nous évoque l’histoire d’une rencontre impossible à travers un sonnet qui marque une modernité. Dans quelles mesures une simple passante est-elle devenue un réel coup de foudre pour Baudelaire ? Nous étudierons en premier lieu, la rencontre passionnée et destructrice de l’auteur puis son esprit désespéré et perdus après cette soudaine apparition.
La première scène se déroule dans une rue bruyante. Le contexte sonore particulièrement déplaisant est souligné par une allitération en "r" dès le premier vers « rue » « assourdissante » « autour » « hurlait ». Le rythme traditionnel (6/6), marque la position du poète encerclé par le bruit insupportable de la rue, métonymie de la foule et qui est personnifié « d’assourdissante ». N’oublions pas de préciser, qu’au XIXe siècle, « La rue » était un sujet de modernité, considéré comme tabou. Le poète est seul, prisonnier d'une grande ville désagréable.
Baudelaire offre un champ lexical de la description « longue » « mince » « majestueuse » « agile ». La femme qu’il décrit est comparé comme le model féminin, une déesse qu’il ne cesse de complimenter durant tout le quatrain par une accumulation d’adjectifs. « Noble » (vers 5) souligne l’élégance morale et physique de cette inconnue. On remarque également vers 5, un sémantisme du mouvement “Agile“ “jambe“, de plus les deux participes présent vers 4 “Soulevant“ et “Balançant“ renforce la thématique du mouvement qui nous donne l’impression d’assister à la scène. Pourtant cette thématique s’oppose au nom commun « statue » (vers 5) avec lequel il idéalise la femme, qui pour lui est un art. Le vers 3, est l’apparition de la femme pour la première fois, il utilise le passé simple « passa », pour montrer la brièveté, la rapidité de l’action, qui