A une passante
Introduction :
A une passante (1861) est un sonnet faisant partie de la section Tableaux Parisiens des Fleurs du Mal, il est donc lié à l’inspiration de la vie. Ce poème vient juste après Les petites vieilles et Les Aveugles. Dans cette partie du recueil, Baudelaire peint des scènes de la vie quotidienne, des scènes prises sur le vif et d’autant plus qu’il est saisi par la soudaineté.
Un sonnet est constitué par deux quatrains à rimes embrassées (ABBA-ABBA) et par deux tercets qui peuvent rimer selon deux schémas différents : (CCD-EED ou CCD-EDE). Or ce poème est particulier car il est construit sur un schéma en (A’BBA-CDDC-AEA-EA’A’).
Dans le poème, Baudelaire évoque une rencontre aussi inattendue que violente, le « coup de foudre » à la manière des romans. Il propose une image d’une femme à la fois belle et mystérieuse, qu’il aperçoit de manière éphémère. Le texte peut s’analyser d’abord comme une scène romanesque, mais nous verrons que Baudelaire perçoit ces rencontres amoureuses différemment. Enfin, il voue cette relation amoureuse à l’échec avant même qu’elle ait pu commencer
Le récit se divise en deux grandes parties, quatrains/tercets. La première partie est consacrée à l’apparition de la femme (v1-v9) partie des quatrains. Le temps des verbes utilisés est le passé simple et imparfait. Du v9 à 14 au présent, passé composé et futur partie des tercets.
1er vers : Mise en scène du narrateur au centre du poème (autour de moi) et description de l’environnement en faisant rapport au bruit de la rue (Assourdissante et hurlait).
Alitération /r/ 4 fois et assonances /u/ /ou/ 2 fois pour accentuer le décor bruyant de la rue.
2-5v : Apparition de la femme en mouvement. Description de la passante en se rapprochant de plus en plus d’elle (Longue, mince feston et l’ourlet). Baudelaire souligne sa beauté (silhouette longiligne, l’assurance de sa démarche, beauté sculturale).Immobilisation au niveau de la jambe à la passante (jambe de