C/lassicism/e
Le mot classicisme désigne un ensemble de valeurs, une parenté d’inspiration et un idéal esthétique qui caractérisent les œuvres de la seconde moitié du XVIIe siècle, siècle d’or de la littérature, en relation avec le rayonnement de la monarchie absolue. Fondé sur la raison, attaché à la mesure, admirateur de l’Antiquité et soucieux des codes précis, le classicisme s’incarne dans l’honnête homme.
Principes
Plusieurs disciplines et doctrines régissent l’esthétique classique :
La rhétorique et la poétique enseignent l’art de bien composer les œuvres selon des normes universelles de la beauté et du bon goût.
Plaire et instruire sont les règles d’or du classicisme ; il faut plaire pour pouvoir toucher le public, tout en le purifiant de ses passions.
Les règles de la bienséance et de la vraisemblance : on ne doit pas mourir sur scène. L’artiste doit corriger la Nature, s’il y a lieu ("le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable", Boileau).
Les règles du merveilleux et du sublime : les théoriciens exigent que le poète concilie les deux exigences contradictoires, le merveilleux et la vraisemblance (le Deus ex machina au théâtre). Le sublime est caractérisé par le naturel, la simplicité, et devient ainsi une arme contre le style fleuri et pompeux de la préciosité.
La règle des trois unités : temps, lieu, action
Grands genres du classicisme
L’épopée qui met en scène l’héroïsme (le Moïse sauvé de Saint-Amant).
La tragédie, genre par excellence du classicisme français (Corneille, Racine).
La comédie fait appel au jugement moral (Molière).
La poésie officielle, composée pour fêter les grands événements du royaume (Malherbe), la poésie burlesque (Scarron), la poésie mondaine (Boileau), le portrait (La Bruyère), les maximes (La Rochefoucauld), la fable (La Fontaine), le roman (Mme de Scudéry).
Grands auteurs
Dans l'histoire littéraire de la France, le classicisme est incarné par la génération de