commentaire des essais montaigne
C’est bien un témoignage que nous livre Montaigne dans cet extrait. L’auteur commence en effet son récit par la première personne du singulier, suivi d’un verbe au passé simple, ainsi que d’un connecteur de temps, signifiant que Montaigne est en train de raconter un fait passé, et donc, qu’il témoigne d’une scène qui s’est déroulée sous ses yeux : « Je vis avant-hier ». Il met en place une distance entre les personnes et lui, les caractérisant par leur physique ou ce qu’il a entendu. Ex :« Un enfant que deux hommes et une nourrice qui se disaient être le père, l’oncle et la tante. ». Certains modalisateurs marquent une distance, comme si Montaigne restait en retrait. Subsiste une certaine confusion : « Qui est le père ? » ou encore « Qui est la mère ? » puisqu’on ne la mentionne aucunement, et c’est certainement une question que l’auteur se pose. C’est ainsi que …afficher plus de contenu…
L’auteur nous énumère quatre personnages, cela fait une petite saynète. Mais il y a ellipse au sujet de la mère, elle est peut-être morte à la naissance de cet enfant ou elle en a peut-être honte, alors elle n’est pas citée dans le texte. De plus, à la ligne 6, Montaigne nous précise son âge comme pour un enfant normal : « il était âgé de quatorze mois ». Toujours dans le deuxième paragraphe, Montaigne nous décrit cet enfant en utilisant l’imparfait : « il se soutenait sur ses pieds, marchait et gazouillait […] ses cris semblaient […] ». De la ligne 5 à 10, le champ lexical dominant est celui du corps : « pieds,