J'écris ton nom -paul eluard
Un texte incantatoire destiné à être lu et transmis oralement
A. Le souffle des anaphores
La préposition « sur » est répétée au début de nombreux vers. Elle indique les lieux sur lequel le mot mystérieux va être apposé. Ces anaphores créent la musique du poème qui ne contient pas de rimes.
B. Un vocabulaire simple, proche de la prose avec des répétitions qui sont comme des refrains
Un même vers est répété à la fin de chaque quatrain : « j'écris ton nom » qui sonne comme un refrain et crée l'effet d'attente : de quel nom s'agit-il ?
II) Des lieux d'écriture à la fois concrets et imaginaires
→Mélange des supports concrets et des supports abstraits
Supports concrets : cahiers d'écoliers, pupitres, pages lues, pages blanches, sable, neige, armes des guerriers, couronne des rois.
Le nom est écrit sur des endroits faits pour cela (cahiers, pages blanches), mais aussi sur des objets « sacrés » comme la couronne des rois ou les armes des guerriers, comme si ce Nom était plus important que toutes nos valeurs, qu'il était l'essence même de la vie, le fondement de toute révolte : l'obtention de la Liberté. Supports abstraits : l'écho de mon enfance, le pain blanc des journées (métaphore qui viendrait de manger son pain blanc ? Traverser une période faste. Cela signifierait que même dans les moments de bonheur, il ne faut pas oublier que la liberté soit toujours être un objectif qu'il faut défendre, une cause indispensable au bonheur de tout être humain).
Sur les saisons fiancées (personnification créant un lien amoureux entre des notions de temps),
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir …
III) Un hymne à la vie, à la plénitude de tous les instants d'une vie d'homme
A. Quelques images de découragement (liées au contexte de la guerre)
« Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les marches de la mort »
Ces trois vers rappellent la destruction liée à la guerre. Ils mêlent des notions concrètes