J'accuse
Au sein de son discours, l'on constate une forte accumulation de verbes d'actions ( J'accuse, je défie ) et de volonté ( je la nie ), qui nous connote sa forte détermination, l'expression de sa certitude, à affronter le gouvernement.
De plus, le titre frappant « J'accuse » où le pronom de la première première personne apparaît clairement, nous confirme cette idée d'engagement personnel, cette engagement à intimider, à inquiéter ses adversaires dès le début.
Au niveau des différents procédés, Zola a recourt à l'anaphore ( « Crime » lignes 4 et 5, « je la nie » ligne 21 ) ce qui produit un effet de sens et de rythme, une impression énergique et décidé, à s'opposer à l'état. Il utilise également quelques hyperboles ( « sans que leur cœur bondisse d'indignation et crie leur révolte », « moyen révolutionnaire », « ils ferment les bouches en troublant les cœurs ». ) ce qui lui permet de dramatiser la situation, à conférer son intolérance pour l'injustice, son engagement politique. Zola met au dessus de tout, la liberté de conscience.
La lettre marque par ailleurs, l'opposition entre les champs lexicaux du mensonge et de la vérité ( « je la nie, je la nie de toute ma puissance ! […] où il est parlé d'un certains D*** qui devient trop exigeant » ).
Zola s'efforce également de mettre en évidence l'intelligence peu commune de Dreyfus ( lignes 4-6 ), cela a tendance à nous suffoquer une certaine incohérence, incompréhension qui nous conduit à la conclusion suivante : Pourquoi s'est-on empressé de mettre un honnête-homme, qui non seulement innocent, se révèle être brillant en prison ?
C'est par la suite qu'il relate l'antisémitisme