A partir des années 1960, après la Shoah, la mémoire juive apparaît afin de revendiquer ce génocide et retrouver des témoignages officiels souvent oubliés et négligés à l’époque de la Libération. Cette période est également un avantage pour ces survivants juifs où pour la première fois, la France reconnaît officiellement ses tords dans les crimes nazis. Alors par quels moyens cette mémoire individuelle se convertie-t-elle en mémoire collective ?
Dans un premier temps nous allons étudier la situation des survivants juifs après la Shoah, ensuite l’avènement du témoin dans le procès Eichmann. Et enfin sa comparaison avec d'autres procès.

Le document « L’avènement du témoin »,écrit par A. Wieviorka en 2001, tiré du livre « La mémoire de la Shoah », est un texte représentant le regard d'une historienne sur le traitement des victimes du génocide et celui des responsables de déportations juives.
Le nazisme se fonde sur une idéologie raciste. Hitler est convaincu de l'inégalité des races et de la supériorité de la « race aryenne », dont les Allemands seraient les meilleurs représentants. Il faut la préserver en éliminant les « Allemands dégénérés » : handicapés physiques et mentaux et les races considérées comme inférieures : Juifs, Slaves, Tziganes...Cette idéologie mène a la Shoah, arrestations et déportations des juifs d’Europe qui s'accompagnent de la confiscation de leurs biens. Ces pillages alimentent le trésor allemand et enrichissent également les collaborateurs, de grandes sociétés bancaires et industrielles. Apres ce génocide,apparaissent des associations de survivants juifs qui ont pour but de sociabiliser et entraider ces victimes or celles-ci trouvent une société indifférente à leurs témoignages et préfèrent garder le silence : c'est ici que ce forme une mémoire individuelle qui par conséquent ne touche pas les générations suivantes. Or ces associations ont pour but de changer cette mémoire individuelle en mémoire collective et dépasser le stade