L'organisation du système français de retraite
Plongeant ses racines aux 18e et 19e siècles, même si l'essentiel de son visage actuel s'est dessiné depuis 1945, notre système de retraite a été longuement façonné par l'histoire économique et sociale de la France.
La volonté souvent affichée - notamment au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale - d'un régime unique couvrant tous les Français sans distinction de situation professionnelle n'a pu se concrétiser.
L'architecture du système français repose donc aujourd'hui sur un certain nombre de caractéristiques fortes : * un fonctionnement fondé sur le mécanisme de la répartition, * des principes communs à l'ensemble des régimes, comme le principe d'un financement par des cotisations assises sur les revenus de l'activité professionnelle, * une solidarité entre régimes obligatoires, par le biais de la compensation démographique, * la coexistence de retraites de base et de retraites complémentaires, toutes deux obligatoires, * une distinction entre salariés et non salariés, issue de l'échec du régime unique envisagé en 1945, * une multiplicité des caisses de retraite, au sein des régimes de base comme au sein des régimes complémentaires, * des rapprochements qui conduisent à une simplification progressive du système.
* Le mécanisme de la répartition * Les grands principes communs aux régimes de retraite obligatoires * La solidarité entre les régimes de retraite obligatoires : le mécanisme de la compensation démographique * Les trois étages du système français de retraite * Le panorama du système de retraite français
Le mécanisme de la répartition
Il existe deux grands mécanismes de financement des retraites : * La capitalisation : il s'agit d'une forme d'épargne individuelle - même si elle est organisée dans un cadre collectif - consistant pour chaque assuré et, le cas échéant, pour son employeur, à verser des cotisations qui lui restent