L'abbaye de thélème
-INTRO: (sur feuille)
DANS UN PREMIER TEMPS JE VAIS ANALYSER CETTE NOTION DE LIBERTÉ ,PUIS LA BONNE ÉDUCATIONS DES THÉLÈMITES ET AINSI LES PRINCIPES MORAUX DE LA VIE A THÉLÈME.
----La première phrase de ce chapitre illustre à elle-seule le mode de vie des Thélémites : elle insiste sur le fait que cette vie ne dépend ni de lois, ni de contraintes imposées mais au contraire de la liberté de chacun comme en témoignent les nombreuses expressions exprimant cette notion de liberté (gens libres, librement…). Celle-ci est renforcée par l’emploi des expressions « bon vouloir », « quand bon leur semblait », « quand le désir leur en venait » qui montrent bien la liberté de choix dont bénéficient les religieux et religieuses de l’abbaye de Thélème. De plus, on apprend à la ligne 4 qu’il n’existe aucune contrainte à laquelle seraient soumis les Thélémites. Ces derniers ne sont soumis qu’à une seule règle : « Fais ce que voudras », règle démontrée par l’énumération des verbes d’action tels que « manger », « boire », « dormir », « chasser » ou encore « jouer ».
----Rabelais veut construire « l’anti-couvent » : c'est la réaction d'un moine émancipé, contre l’ascétisme et la discipline monacale. Au chapitre LII, tout est conçu au rebours des abbayes véritables : Thélème n'a de l’abbaye que le nom. Il y a là cependant autre chose que la satire médiévale bien connue des moines (Jean de Meung, Villon) : Rabelais s'en prend moins aux moines qu'à l’institution de la vie monacale en elle-même. Car, dans sa pensée, ce ne sont pas les faiblesses humaines qui corrompent les institutions ; ce sont au contraire les mauvaises institutions qui pervertissent l’humanité. [...]