L'action collective : moteur ou frein du changement social
Intr.
Depuis les révoltes ouvrières du XIXe siécle, celles des Canuts ou des mineurs par exemple, les conflits socoiaux se sont diversifiés. Ces dernières décennies jeunes, femmes, homosexuels, chômeurs, sans papiers, cadres descendent dans la rue pour réclamer un changement ou défendre le statu quo. Les actions intentionnelles menées par un groupe de personnes peuvent donc viser à maintenir des acquis, ce que nous pouvons considérer comme un frein, ou obtenir la satisfaction de nouvelles revendications, alors moteur de transformations durables des structures sociales, des valeurs, des normes et des modes de vie. Nous présenterons l'action coll comme frein au changement social, du fait de ceux qui s'estiment perdants dans le changement et de ceux qui ne le comprennent pas, puis nous envisagerons l'action coll comme moteur du changement social dans le sens de la modernité puis, inversement, dans celui d'un retour à des traditions.
I - L'action coll peut être un frein au changement social.
Les acteurs peuvent s'opposer au changement social en menant des actions collectives destinées à défendre le maintien de leurs avantages, ils peuvent le faire aussi au nom de valeurs.
A - La défense des acquis.
Le doc 4 illustre cette sous-partie. Les acteurs vont défendre leurs avantages, le plus souvent liés à leur profession, avantages mis en cause par l'élaboration de nouvelles normes juridiques. Ainsi le conflit de l'automne 1995 contre le projet de réforme des retraites défendu par A. Juppé visait à conserver le même nombre de trimestres cotisés pour l'obtention d'un même montant de retraite. Ce conflit s'est étendu aux salariés du secteur privé, concernés également par le projet. Le gouvernement français a représenté le même type de projet trois ans aprés en s'attaquant d'abord au secteur privé. La mobilisation a été bien plus faible, le projet a été adopté. De même, en 2003, le secteur public a vu ses conditions de départ en retraite modifié dans le