L'alliance psa-general motors limite ses ambitions à un marché européen en crise
PSA a dessiné hier les contours des quatre projets communs de véhicules avec GM. Un démarrage modeste, qui ne se concrétisera qu'à l'horizon de fin 2016, et très largement centré sur l'Europe pour l'instant, alors que les deux groupes accumulent de lourdes pertes sur le Vieux Continent.
L'alliance structurante entre PSA et General Motors ne ressemblera pas avant un bon moment au mariage Renault-Nissan, ni à la paire Fiat-Chrysler. Présenté lors de sa signature fin février comme une « alliance stratégique mondiale », ce rapprochement prend de plus en plus le chemin d'une alliance défensive, plutôt lointaine en termes de calendrier et clairement limitée au marché européen, lequel a chuté de 24 % depuis 2007. Elle laisse soigneusement de côté les autres zones géographiques plus porteuses, où GM est fort. A moins d'envisager une fusion pure et simple entre Opel et PSA, ce qui n'est pas à l'ordre du jour immédiat, les deux mariés n'ont pas fait preuve pour l'instant d'ambition démesurée.
Hier, PSA a annoncé au cours d'une conférence de presse - en l'absence notable de son partenaire américain -quatre projets de plates-formes communes de véhicules, dont les premiers exemplaires seront commercialisés « d'ici à la fin de 2016 », et non plus en 2016 comme annoncé précédemment.
Malgré l'absence de détails très concrets, on devine sans peine qu'il s'agit dans plusieurs cas de modèles de niche, donc de simples compléments de gamme, parfois réservés à l'une des deux marques du groupe PSA, et non aux deux. Rien à voir donc avec Renault-Nissan, par exemple, qui cherche à baser plus d'une dizainede modèles différents sur une même plate-forme.
Flou sur l'attribution des projets
Ainsi, la coopération PSA-GM devrait engendrer un nouveau monospace compact pour Opel et son cousin anglais Vauxhall, qui deviendra un petit crossover dans la gamme Peugeot (il devrait s'agir du successeur du