L'aménagement linguistique
Une langue est vivante parce que des groupes de personnes s'en servent dans la communication quotidienne. Elle occupe l'espace où ces personnes se retrouvent, les lieux autour desquels se construit leur communauté.
Pour ceci tout état intervient afin de faire d’une langue « une langue officielle » dans un état et cette intervention est appelée « aménagement linguistique ».
Donc l’aménagement linguistique désigne l’intervention humaine consciente sur les langues. Cette intervention comprend généralement deux aspects, un premier aspect de politique linguistique (définition du statut), et un deuxième qui concerne plus directement la langue en l’une ou l’autre de ses parties ; phonologie, lexique, syntaxe, orthographe.
Le présent article intitulé « politique et aménagement linguistique » écrit par DENISE DAOUST en collaboration avec JACQUES MAURAIS traite ce phénomène de toutes les recherches actuelles : l’aménagement linguistique. En passant par les notions de base qui servent à la couverture conceptuelle du domaine et qui sont : le bilinguisme, langues en contact, les fonctions et domaines d’utilisation, diglossie, conflits linguistique et glottophagie. Et en citant ses différents objectifs ainsi que ses principaux travaux faits dans ce sens. Les auteurs ont essayé de nous expliciter ce phénomène et de synthétiser les travaux faits dans ce domaine.
Dans un premier lieu, les auteurs nous présentent les origines de ce terme ainsi que les travaux les plus importants faits dans ce sens.
La notion d’aménagement linguistique était utilisée pour la première fois par EINAR HAUGEN qui s’était basé sur un texte de URIEL WEINREICH et qu’il l’a nommé Language planning pour désigner : « L’élaboration d’une orthographe normative, d’une grammaire et d’un dictionnaire pour guider l’usage écrit et oral dans une communauté linguistique non homogène ». (Denise Daoust et Jacques Maurais, politique et aménagement linguistique, p8). Einar Haugen a