L'anthropologie et le devoir d'objectivité
Cet extrait aborde donc le thème général de l'objectivité de l'ethnographe, et peut être plus exactement du devoir d'objectivité qu'a l'ethnographe.
Je vais essayer d'étudier en me servant de ce texte et en m'appuyant sur d'autres ouvrages/références, d'exposer ce devoir d'objectivité mais aussi ses limites puis la solution que propose Georges Condominas dans ce court passage.
1-La méthode ethnographique et le devoir d'objectivité :
Tout d'abord, qu'est ce que la méthode ethnographique ? Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, les termes ethnographie et ethnologie se rapportaient à l'étude des sociétés dites primitives, bien que lorsqu'on les distingués, l'ethnographie désignait la phase de recherche et d'accumulation de données sur le terrain que l'ethnologie analysait. C'est à la suite de deux ouvrages majeurs que l'ethnographie va acquérir son statut : Le Manuel d'ethnographie de Marcel Mauss (1947) et la Méthode de l'ethnographie de Marcel Griaule (1957).
Claude Lévi Strauss, en rapportant la définition américaine de l'anthropologie va définitivement donner à l'ethnographie, l'ethnologie et l'anthropologie leur statuts distincts. On entend par méthode ethnographique l'ensemble des méthodes empirique ou des recettes grâce auxquelles l'ethnographe va établir entre son terrain et lui la relation scientifiquement la plus rentable. Cependant, on ne peut pas dire qu'il existe une seule et unique méthode ethnographique car la diversité des situations d'enquête et des sociétés étudiées mais aussi d'autres variables rentrent en jeu. On peut donc plutôt parler de techniques d'enquête récurrentes accompagnée d'une sorte de méthodologie d'ensemble (observation participante, usage d'un journal d'ethnographe, recueillir des noms, des généalogies,…etc) et d'autres procédés pouvant, en fonction du terrain et des différentes variables en jeu, permettre cette relation la plus rentable scientifiquement et dans