L'effet de la pilule sur les facteurs d'implantation
Par John Wilks, B. Pharm. MPS MACPP
Pour les patients et les professionnels de la santé, à la fois ceux de tradition orthodoxe judéo-chrétienne ou musulmane, aussi bien que pour les personnes vraiment concernées par le respect universel des droits humains inaliénables, la capacité affirmée de la pilule à agir comme abortif, à la fois sous forme de prise quotidienne et sous forme de "pilule de lendemain", est d’une lourde signification morale. La recherche sur “l'ovulation de franchissement”1,2 amène les moralistes, philosophes et défenseurs des droits de l’homme à mettre en question l’utilisation du terme “contraceptif” pour décrire la pilule. Il y a un conflit dans cette désignation. Le terme “contraceptif” se réfère à une drogue, un dispositif ou produit chimique qui empêche la rencontre entre le sperme et l’ovocyte secondaire féminin (communément appelé ovule).3 Le problème se pose car la cellule sexuelle féminine, l’ovocyte, peut être présente dans l’appareil reproducteur lors du coït ou peu de temps après ; à partir de là, la possibilité de fécondation est réelle. Pourtant, comme nous le verrons, la pilule modifie la structure réceptrice de l’endomètre, rendant l’implantation difficile. Mais les groupes concernés ont-ils raison d’évoluer d’une position qui affirme que la pilule n’arrive pas toujours à empêcher la fécondation de 'l’ovule', avec le résultat qu’une nouvelle vie humaine pourrait débuter, vers la position affirmant que la pilule a une capacité abortive ? La première position constate que l’ovulation survient chez des femmes sous pilule et que la fécondation est possible, mais prétend qu’il n’y a pas de preuve que l’implantation soit entravée. La vision alternative considère que, parce que l’ovulation a été détectée et que le revêtement intérieur de l’utérus est dans un état de sous développement, une vie humaine est mise en danger. C'est un changement