L'engagement politique d'un artiste : renaud séchan
Renaud
Introduction
Renaud Séchan naît en 1952 à Paris d’un père écrivain ainsi que professeur, et d’une mère originaire des régions minières du Nord. Très proche de son grand-père maternel, le futur « chanteur énervant » baignera dès le plus jeune âge dans les convictions prolétaires qui lui furent chères tout au long de sa vie. Quels sont donc les champs d’actions de Renaud et d’où lui viennent-ils ? Afin de répondre à cette question, nous nous sommes intéressées à sa jeunesse pour ensuite pouvoir citer ses domaines d’intérêts, desquels nous avons déduits les impacts qu’ils eurent sur les nouvelles générations.
I. Une jeunesse contestataire.
1) De Charonne à une scolarité politisée.
C’est à 11 ans que Renaud assiste, bloqué dans le métro avec sa famille, à la répression de la manifestation contre la guerre d’Algérie au métro Charonne. Les forces de l’ordre s’y étant attelées avec violence, le bilan est lourd : 12 morts et une dizaine de blessés. Renaud demeurera à jamais marqué par cet évènement comme nous le prouve ces vers de la chanson Hexagone (1975) : « Ils sont pas lourds en février A se souvenir de Charonne, Des matraqueurs assermentés Qui fignolèrent leur besogne. »
Renaud fut bon élève jusqu’à son entrée au lycée Gabriel Faure dans le XVIème arrondissement de Paris, où son père, Olivier Séchan, enseignait l’allemand. Le jeune homme y développe très rapidement une intolérance totale aux autorités professorales puis parentales. En 1967, il rate son BEPC et est renvoyé de l’établissement. Il entre ensuite au Lycée Montaigne, au sein duquel il redouble sa troisième. Il découvre alors la ferveur des élèves gauchistes de son lycée qui, à longueur de temps, s’opposent aux partisans d’extrême droite de la faculté d’Assas. C’est à partir de cette période que Renaud se passionne pour la politique. Au lieu d’aller en cours, il manifeste dans les rues de Paris comme, par