L'homme au rats
A 12 ans, il trouvait qu'une de ses camarades n'était pas assez affectueuse avec lui. Il se dit qu'elle serait plus affectueuse s'il lui arrivait un malheur. Il imagine la mort de son père. Au niveau conscient, au lieu que ce soit une idée chargée d'affects, il ne le souhaitait pas réellement. Cette représentation reste et avec l'âge un sentiment de culpabilité s'installe. Lorsque ce phénomène se manifeste au niveau de la cure analytique, Freud respecte cette pensée manifeste et voit si cette culpabilité se rattache non pas à un acte coupable mais à un désir inconscient coupable, on prend au sérieux les obsessions de l'obsédé. Au niveau de l'obsédé, le conflit intrapsychique se passe sur la scène du Moi.
En 1896, dans 'nouvelles remarques sur les psychonévroses de défense', Freud donne la description suivante des symptômes obsessionnels : ce sont des reproches transformés faisant retour lors du refoulement et se rapportent toujours à une action sexuelle que l'enfant accomplit avec plaisir. La découverte du complexe d'Œdipe va permettre à Freud de jeter un pont entre l'activité masturbatoire du garçon et le sentiment de haine exprimé par le père. Jusqu'en 1913, moment de l'étude sur la disposition à la névrose obsessionnelle, la question de l'articulation très intime entre un reproche concernant une activité sexuelle et une pensée criminelle restera plus ou moins obscure dans l'élaboration freudienne. En 1896, Freud écrit la symptomatologie des obsessions en parallèle avec celle des symptômes hystériques en distinguant 4 phases. Une première période d'immoralité infantile où surviennent les événements qui contiennent le noyau de la névrose ultérieure. D'abord, l'expérience de la séduction sexuelle passive comme aussi à l'hystérie qui rend plus tard possible le refoulement. Ensuite, les actions d'agressions sexuelles contre l'autre sexe qui à l'opposé de l'hystérie présuppose une recherche active de plaisir. Ces actes ne sont pas sujets à