L'inconscient psychanalytique
Le 20e siècle a connu son lot d’atrocités, au point d’être qualifié de siècle des excès. La Seconde Guerre mondiale unit les hommes dans la haine et la violence des uns envers les autres : elle est le symbole de l’ « inhumanisne », si l’on se réfère à l’humanisme de la Renaissance, mouvement de pensée idéaliste et optimiste qui place l’homme au dessus de tout, cherche son épanouissement et a foi en sa capacité d’évoluer positivement. La négation de cet humanisme là est évidente aux vues des atrocités humaines commises, et pourtant ce vocable a traversé les guerres et ne semble pas démodé au lendemain de 1945 : n’est-ce pas sur prétexte humaniste qu’ont été justifiées les colonisations ? Il semble ici que l’humanisme soit une idéologie dangereuse qui déguise sous de beaux sentiments une motivation dominatrice. De plus, Si noble qu’il semble être, si l’humanisme n’a ni empêché les guerres ni n’a disparu du fait de celles-ci, constitue-t-il réellement la valeur humaine par excellence ?
Dans ce but, il est pertinent de nous pencher sur le sens initial de l’ « humanisme » : ne vise-t-il pas avant tout le bien de l’homme ? Mais du sens premier datant de la Renaissance l’humanisme n’a-t-il pas atteint ses limites au cours des deux derniers siècles ? Et alors, comment refonder un humanisme qui serve vraiment ce qu’est l’homme ?
Si le mot « humanisme » n’est apparu qu’au 19e siècle, le vocable éponyme existe dès le 15e. Il renvoie originellement à ce mouvement de pensée qui s’est développé en Italie pendant la Renaissance, en réaction au dogmatisme rigide du Moyen Âge. Alors que la scolastique, philosophie dogmatique emprunte de religion, délivrait des principes et thèses comme vérités impérieuses, l’humanisme apparaît comme une proposition de renouer avec les valeurs et la philosophie et de l’Antiquité : l’homme doit être au centre de toute réflexion humaniste, et ses valeurs sont le libre arbitre et la raison. L’humanisme née