1.2.2. L’INFLUENCE SOCIALE
Comme le soulignait Moscovici cité par Delouvée (2010 :41), les phénomènes d’influence : « sont au cœur de toutes les relations d’un individu à l’autre et de l’individu au groupe dont il fait partie ». Le phénomène de moto-taxi que nous étudions met en interrelation les individus qui le conduisent, le groupe que constituent les usagers, la société.
1.2.2.1. Définition
Fischer (1996 :60) pense que le terme influence sociale englobe : « un ensemble de phénomènes très variés et désigne de manière très large le fait que la pression d’une personne devient une prescription pour l’orientation de la conduite d’une autre personne ».
On peut donc dire que l’influence sociale recouvre tout ce qui produit un changement de la conduite en vertu d’une relation dynamique entre les pressions dominantes dans un contexte donné et l’adaptation des individus.
Quant à Delouvée (2010 :42) : Les processus d’influence sociale renvoient à des situations où le comportement d’un ou de plusieurs individus se modifie en fonction du comportement d’un autre ou de plusieurs autres individus à l’égard d’un objet considéré. La position d’un individu vis-à-vis d’un objet donné poursuit-il, n’est alors pas déterminée uniquement par les caractéristiques de cet objet mais par la connaissance que l’individu a de la position d’une ou plusieurs autres personnes.

1.2.2.2. La normalisation
Pour Fischer (1996 :63), la norme est :
Un type de pression cognitive et psychosociale se référant à des valeurs dominantes et des opinions partagées dans une société. Elle s’exprime sous forme de règles de conduite plus ou moins explicite en vue d’obtenir des comportements appropriés socialement.
On constate de ce fait avec l’auteur que, l’effet d’une norme qu’elle soit implicite ou explicite, est d’engendrer une certaine uniformité. Son rôle serait ainsi de créer un monde uniforme et stable, où les comportements seraient parfaitement identifiables. Mais les normes