L'information: un bien particulier
a- Nature du bien.
Définir avec précision la nature d'un bien économique et cruciale pour bien identifier les acteurs susceptibles de jouer un rôle dans son environnement. Cela permet de mieux cerner la structure du marché que l'on étudie, et de se rendre compte de l'ensemble des aspects qui peut composer son environnement. Dans ce but de clarification, l'économiste PAUL SAMUELSON1 a mis en place une classification entre les différents biens économiques en 1954. Il base toute son étude en partant de deux axes théoriques la rivalité et l'exclusion . La rivalité est le principe qui veut que la consommation du bien par un agent diminue la somme totale disponible de ce bien. ( si on achète n bien le nombre de biens disponible sera alors de B-n ) . Quant à l'exclusion, c'est la mise à l'écart d'agents qui ne sont pas disposés ( par choix ou manque de moyen) à l'acquisition de ce bien. Cette première distinction amène l'auteur à distinguer le bien privé qui répond à ces deux principes, et son contraire le bien public pur. L'information se trouve elle, à la croisé de ces deux notions. En effet, lire une information ne prive en rien la lecture par un autre individu de cette même information. Mais lorsque cette information s'inscrit dans sur un support payant, ou le consommateur doit s'acquitter d'une somme d'argent pour y avoir accès, elle répond alors au principe d'exclusion. Cette marchandisation de l'information tend alors à la définir comme étant un bien semi-public. Nous pouvons dès lors remarquer une première différence majeure entre la presse gratuite et la presse payante. En effet, la presse gratuite échappe au principe d'exclusion, car par définition la gratuité rend le bien informationnel accessible à tout le monde. Cette accessibilité pourrait permettre de classer la presse gratuite dans la catégorie des biens publics purs, mais nous pouvons