L'innovation et la croissance
Ce sujet classique confronte deux notions centrales du programme de terminale ES, la croissance économique et l'innovation. Si le premier terme ne pose a priori pas de difficultés, il importe d'être précis sur le sens du second et notamment sur les formes que peut prendre l'innovation. Le travail préparatoire invite d'ailleurs à bien distinguer innovation de produit et innovation de procédé. On pourra y adjoindre l'innovation organisationnelle. Le plan est donné et doit être respecté. La mobilisation des arguments de la première partie est aisée. La relation croissance/ innovation est plus complexe à exposer. Elle doit faire intervenir à la fois les effets micro-économiques (entreprises) et les effets macro-économiques et sociaux.
Travail préparatoire
1. L'innovation peut prendre la forme d'un produit ou d'un procédé nouveau. Ainsi, l'apparition du téléphone portable à la fin des années 1980 ou celle de l'aspirateur sans sac, au milieu de cette même décennie, constituent toutes deux des innovations de produit. L'innovation de procédé, elle, introduit un nouveau mode de production ou de commercialisation : le développement du commerce sur Internet, la diffusion de la carte vitale ou la culture hors-sol par exemple.
2. L'innovation entraîne des conséquences positives pour les entreprises qui les mettent en œuvre. Les entreprises innovantes ont en effet des performances économiques significativement supérieures à celles des entreprises non innovantes. Les écarts de performances entre ces deux types d'entreprises sont maximaux lorsque l'innovation porte à la fois sur les produits et sur les procédés : la progression des parts de marché des entreprises innovantes est de 5,4 points supérieure à la progression des parts de marché des entreprises non innovantes. Si les écarts sont moins forts pour les innovations « séparées », ils n'en restent pas moins significatifs (les innovations de produits assurent une croissance de parts de marché