L'intertextualité dans l'immoraliste
De l'intertextualité à l'écriture
Anne-Claire Gignoux
Résumé
Le propos de cet article est d’éclairer le concept de récriture en le confrontant d’une part à celui d’intertextualité, du point de vue de la réception, et d’autre part, du point de vue de la production, à celui de réécriture, utilisé dans la critique génétique. Le concept de récriture se situe ainsi aux confins d’une étude de la production et de la réception. La récriture confirme le rôle actif du lecteur, mais se donne une vérification stylistique concrète en s’affirmant comme intentionnelle et massive (étendue à tout un livre). Définir la récriture sur l’horizon de l’intertextualité, permet ainsi de montrer l'efficacité du concept de récriture en stylistique.
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Problèmes de définition de l’intertextualité
Les récritures
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Texte intégral
PDF Signaler ce document * 1 Par exemple Nathalie Piégay-Gros, Introduction à l’intertextualité, Dunod, 1996.
1Les critiques qui ont retracé l’historique du concept d’intertextualité1 ont toujours souligné le flou terminologique et la multiplicité des termes du métalangage en concurrence ; on parle ainsi de dialogisme, d’intertextualité, d’hypertextualité ou de récriture. Ce qui est plus grave, c’est que ce flou terminologique traduit une véritable confusion entre des pratiques différentes, et entraîne un manque de rigueur dans les études ou du moins dans la classification des différents phénomènes. Dans les limites de cet article, nous nous sommes attachée à éclairer un seul de ces phénomènes : la récriture. Dans le domaine de la stylistique, nous avons besoin d’un concept opératoire, solide, formellement isolable sur des éléments de la chaîne syntagmatique ; c’est pourquoi nous avons voulu définir précisément le concept de récriture en le confrontant à celui d’intertextualité, en le situant dans ce vaste domaine.
Problèmes de définition de l’intertextualité
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