L'oeuvre de l'artiste
Dissertation
Sujet : Pensez-vous que, d’une manière ou d’une autre, l’œuvre de l’artiste, ou de l’écrivain engagé est nécessairement violente, tant par l’impression qu’elle exerce que par l’expérience du monde qu’elle essaye de traduire ?
Le Siècle des lumières connait beaucoup de littérature engagée avec des grands écrivains français tels que Voltaire, Montesquieu, Rousseau… Le texte ou toutes autres œuvres engagés ont une volonté de dénoncer. Mais l’engagement peut avoir un excès polémique dans son envie d’attaquer ses adversaires. Plusieurs questions se posent alors : la violence est-elle une obligation pour qu’une œuvre engagée soit efficace ? En quoi la violence peut être alors utile à l’engagement ? Comment un artiste peut alors s’engager sans violence ? Nous allons voir dans un premier temps la violence dans les propos et dans l’expérience traduite par l’artiste dans son œuvre. Puis dans un deuxième temps, nous verrons comment une œuvre peut être efficace sans violence.
Tout d’abord, une œuvre peut se montrer très efficace en étant violente dans ses propos ou ses images. En effet, le locuteur fait réagir le lecteur en le provoquant. Le pamphlet est un très bon exemple dans la mesure où c’est un court texte engagé et violent. Ainsi, Declerk met en scène ses émotions et exprime sa colère dans son pamphlet, Le Sang nouveau est arrivé, où il fait la satire du jeu télévisé. Il en vient alors à insulter finalement le lecteur de « Ducon » grâce à la double énonciation : mot prononcé par le personnage à l’animateur, mais l’insulte est aussi destinée au lecteur de la part de l’écrivain pour mettre fin au débat. Celui qui lit est rabaissé et se sent alors concerné. Il se laisse ainsi plus facilement persuader par l’auteur. De même, le pamphlet Discours de la servitude volontaire de la Boetie est un discours très violent dans ses idées, contre la monarchie et l’aristocratie, ce qui s’oppose totalement aux idées de l’époque du 16ème siècle.