L'organisation de l'entreprise
Considéré comme l'initiateur des recherches sur les relations humaines dans l'industrie, il est l'une des figures les plus représentatives de la psychosociologie moderne.
Pendant quelques années, il mène de front enseignement et pratique privée de la psychologie. Pionnier de l’utilisation thérapeutique de la psychanalyse en Australie.
Mais c'est aux États-Unis qu'il connaît la phase la plus féconde de sa carrière. Il y est notamment, pendant plus de vingt ans, professeur de recherche industrielle à la Harvard Business School (1926-1947).
Pour Mayo, conception fordiste (motivation par salaire) ne correspond pas à la réalité du fonctionnement humain et provoque des troubles physiques et psychologiques chez les salariés. Il était hanté par l'idée du déracinement du travailleur industriel dans le monde moderne. Sa conviction était que l'homme ne peut trouver le bonheur et la sécurité qu'à la condition de sentir son appartenance au groupe dans lequel il travaille ; ce sentiment lui paraissait s'être exprimé au mieux dans les corporations médiévales et les sociétés primitives.
C'est une enquête menée de 1927 à 1932, à l'usine Hawthorne de la Western Electric Company, qui fournit à Mayo l'occasion de fonder ses conceptions sur une démonstration empirique des mérites de la coopération sociale. Elle lui fait découvrir, contre toute attente, que les conditions matérielles n'ont pas d'influence sur le comportement des ouvrières, et qu'en revanche la conscience de leur participation à une équipe de travail est déterminante. Mayo tire les conclusions de son enquête dans deux petits ouvrages qui ont un retentissement considérable : Les Problèmes humains de la civilisation industrielle (The Human Problems of an Industrial Civilization, 1933), et Les Problèmes sociaux de la civilisation industrielle (The Social Problems of an Industrial Civilization, 1947). Cette expérience lui inspire, en outre, l'idée du counseling. Convaincu des