L’ostracisme d’Aristide Le Juste

Plutarque, Vie d’Aristide.

Introduction :

L’ostracisme est l’une des institutions les plus emblématiques de la démocratie athénienne car elle exprime la souveraineté du peuple face à la classe dirigeante de la cité. Plutarque nous invite à découvrir cette procédure, de son point de vue, par ce texte issu des Vies Parallèles, œuvre écrite vers 100-110 après J.C mettant en parallèle des Grecs et des Romains pour les comparer. Moraliste et observateur platonicien, ses biographies rendent un portrait moral plutôt que politique. Les texte en question est issu de la Vie d’Aristide dit le Juste, stratège et homme politique athénien peu de temps avant la première Guerre Médique de 480 avant J.C et qui fut ostracisé en 483 avant J.C. Plutarque s’attache à décrire tout d’abord les raisons de la mise en place de l’ostracisme contre Aristide. Il va ensuite expliquer les circonstances de l’abolition de cette procédure durant la Guerre du Péloponnèse puis nous donner des détails de son déroulement. Il finit par une anecdote laissant planer le doute sur le bien-fondé de cette institution. On voit alors indubitablement le point de vue négatif de Plutarque. Nous nous attèlerons donc à savoir en quoi l’ostracisme reflète t-il véritablement une institution démocratique. L’étude de ce texte débutera donc par l’explication de cette procédure puis par son détournement pour enfin démontrer qu’elle représente l’expression de la volonté populaire.

I – Une procédure démocratique hors-norme : ostracisme et participation

1- Exigence d’un quorum * « si moins de 6000 citoyens » fréquentation jugée représentative de l’ensemble des citoyens (nombres de places assises sur la Pnyx où siégeait l’Ecclésia ainsi que le nombre de juges à l’Héliée) * « les athéniens vinrent de tout le pays » procédure annoncée à l’avance – enjeux politiques importants (présence des citoyens de la Chôra)
+ anecdote de l’illétré ne connaissant pas Aristide
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