L'économie espagnole
Ces difficultés peuvent en partie, être vues comme la conséquence d’une accumulation de déséquilibres. Ces déséquilibres auraient été masqués par l’intégration réussie de L’Espagne à la zone Euro. Depuis son entrée dans l’Union Européenne en 1986, le PIB par habitant provoqué par la forte croissance du taux d’emploi, s’est nettement rapproché de celui du reste de l’Europe. Ce rattrapage du taux d'emploi est surtout visible depuis 1995 : lors de la récession (diminution prolongée de l’activité économique) de 1993, l'Espagne a subi des pertes d'emploi plus fortes que celles de la zone euro, et le taux d'emploi y avait alors nettement diminué, notamment celui des jeunes. En 2007, 65 % des personnes en âge de travailler (15 à 64 ans) occupent un emploi en Espagne, de même pour les pays de l’Union Européenne. Vingt ans plus tôt, cette part n’était que de 43 % en Espagne mais déjà de 58 % en zone Euro.
Le rattrapage par l'Espagne du niveau de vie européen est strictement indissociable à la hausse du taux d'emploi. Les femmes sont bien plus présentes sur le marché du travail et ont fortement contribué à une hausse structurelle du niveau de vie des ménages espagnols. Secondement et surtout depuis le début des années 2000, l’Espagne a eu recours à une immigration massive pour satisfaire l'offre de travail. La main-d'œuvre étrangère possède un taux d'activité plus élevé que la moyenne, confortant ainsi la baisse du chômage structurel.
En revanche, la hausse de la productivité attendue d'un pays en rattrapage, ne s'est pas produite. Au contraire, à partir du milieu des années 1980, l'écart de productivité s'est creusé entre l'Espagne et les autres grands pays