L'art a-t-il pour finalité d'être beau ?
Dans toutes les cultures on peut trouver des productions, des manifestations qui relèvent de ce que l’on appelle l’art. L’art est simplement la manière dont une œuvre est faite mais représente aussi ce que l’artiste exprime à travers son esprit, ainsi que ses théories ou ses idéaux et le place en tant que créateur. La question de savoir pourquoi l’humanité se livre à l’art et quel intérêt il porte n’a pas de réponse évidente. Seulement, l’art n’a de sens que s’il s’adresse à un public sans pour autant qu’il ne le flatte forcément. A la question « Qu’est-ce que le beau ? » Emmanuel Kant répond dans la critique de la faculté de juger ce qu’est le beau car il fait l’objet d’un jugement de goût, avant tout, désintéressé. C’est alors que nous pouvons nous demander si la beauté de l’art dépend du jugement que l’on porte sur une œuvre.
Nous verrons que beauté et art sont parfois indissociables mais que l’art, pour certains artistes, n’a rien à voir avec l’esthétique et puis que la beauté étant une notion subjective la perception et la compréhension d’une œuvre d’art est remise en cause.
Peu à peu l’idée s’installe selon laquelle l’artiste ne cherche que le beau. L’œuvre d’art n’est pas réductible à une production technique, on évoque une dimension à la fois qualitative et esthétique qui fait sa spécificité : le beau.
Si le terme art désigne aussi bien la technique, le savoir-faire, que la création artistique et la recherche du beau, il suppose l'apprentissage d'un certain nombre de règles et de procédés ainsi que l'acquisition d'une habileté. Pour Walter Benjamin dans son ouvrage L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique, « Il est du principe de l’œuvre d’art d’avoir toujours été reproductible. » Cette constatation l'amène à réfléchir sur le rôle et la place que les moyens de reproduction occupent dans le champ artistique: les techniques de reproduction modifient la