l'esclavage
Toutefois, même si nous sommes dans un conte, V. dénonce directement/indirectement l’esclavage à travers le discours/récit plaintif (comme le montre l’exclamation « hélas ! ») du nègre misérable et le registre pathétique/satirique, Candide étant ému aux larmes. On note l’insistance de Voltaire sur l’émotion du personnage dans le chiasme/le registre polémique de la dernière phrase : « Il versait des larmes en regardant son nègre, et, en pleurant, il entra dans le Surinam. » Montesquieu, par contre, utilise un procédé d’argumentation indirecte/directe en s’exprimant par métaphore/antiphrase. On comprend que son texte est tragique/ironique grâce à la situation initiale/d’énonciation exposée au début, «si j’avais à soutenir le droit[…] voici ce que je dirais», ainsi qu’à la grossièreté et au ridicule des arguments. Le discours raciste est tellement exagéré/atténué qu’il en devient absurde, comme dans cet argument : « ils ont le nez si écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre ». Ainsi, Montesquieu dédramatise/décrédibilise le discours esclavagiste de ses adversaires/complices.
Comme dans le texte de Voltaire/Montesquieu, c’est également à travers une situation dialoguée/comique que La Fontaine exprime sa dénonciation/déclamation : l’animal domestique, le chien, convainc l’animal sauvage, le loup, qu’il vaut mieux travailler pour un maître et manger à sa faim. Mais un renversement s’opère quand le loup constate que le chien n’est pas libre, qu’il est parfois attaché. La fin du récit est alors construite comme une personnification/chute qui consiste dans le refus du loup de troquer sa liberté contre la certitude d’être nourri. L’animal insiste particulièrement, à travers les expressions positives/négatives « en aucune sorte » et « pas même […] pour un