L'externalisation
1. L’émission de gaz à effet de serre est-elle productrice d’externalités ? Justifiez.
2. Expliquez le fonctionnement du marché des droits à polluer.
3. Ce marché peut-il fonctionner sans l’État ? A quelles menaces peut-il être soumis ?
4. Comment l’État pourrait-il, en dehors des droits à polluer, orienter les décisions des entreprises polluantes ?
1. Nous pouvons parler d'externalité lorsqu'une personne ou une entreprise réalise une action qui influe ou affecte directement d'autres personnes ou entreprises.
En ce qui concerne l'émission de gaz à effet de serre, on constate que les externalités qu'elle produit défavorisent les tiers. C’est donc de l’externalité négative.
On note notamment que l'émission de gaz à effet de serre engendre des coûts.
Sans effet de serre, la température moyenne du globe se situerait autour de -18°C. On peut donc, considérer la température moyenne actuelle, soit +15°C, comme une externalité positive puisque des températures plus douces sont appréciables par tous.
Cependant la tendance de cette température est à la hausse puisqu'on parle aujourd'hui de réchauffement climatique à cause d’un excès d'émission de gaz à effet de serre. Cette hausse des températures étant une contrainte au bien-être collectif (ainsi qu'à certains marchés comme l'agriculture fort dépendant des conditions météorologiques), on parle encore une fois d'externalité négative. En somme, l'émission de gaz à effet de serre est bien productrice d'externalités majoritairement négatives.
Le marché européen des émissions de CO2 a atteint 80 milliards d'euros en 2011, ce qui représente un chiffre énorme.
Un marché de permis négociable. Le marché de droit à polluer est un instrument économique de politique