L'héritage industriel du XIX
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L’héritage industriel du XIXe siècle est de moins en moins visible sur le territoire. Les industries étaient traditionnellement localisées dans les régions riches en matières premières (charbon, fer) et qui offraient une main-d’œuvre importante (Nord-Pas-de-Calais, Lorraine). L’essor industriel des Trente Glorieuses (1945-1973) a permis la modernisation de l’appareil productif (nucléaire, aérospatial), mais la crise a touché les secteurs industriels traditionnels (sidérurgie, charbon, textile) au milieu des années 1970. La production et l’emploi industriel ont chuté, les délocalisations à l’étranger se sont multipliées. Des activités nouvelles se sont implantées dans ces régions pour compenser les fermetures d’usines et réhabiliter les friches industrielles. Pour faire face à la crise et à la concurrence internationale, une politique de décentralisation industrielle est menée par l’État dans les années 1970 : l’aménagement de zones industrialo-portuaires (ZIP), comme au Havre ou à Dunkerque, entraîne le glissement de la sidérurgie sur les littoraux. Des entreprises s’implantent dans l’Ouest et au Sud, de plus en plus attractifs : aéronautique à Toulouse (Airbus), informatique en région PACA. C’est l’effet « sun belt ».
2De nouvelles dynamiques industrielles
ALes facteurs de localisation ont changé Les régions situées à l’est d’une ligne Le Havre/Marseille demeurent les plus industrialisées mais de nouvelles logiques de localisation des espaces industriels s’imposent. La proximité d’une métropole est privilégiée par les industries de pointe. La ville offre en effet des services de qualité, une main-d’œuvre qualifiée et un accès facile aux moyens de transports rapides comme les autoroutes, le TGV ou l’avion. Le cadre de vie est déterminant : la proximité du littoral ou de la montagne est recherchée par les entreprises pour attirer des ingénieurs, des chercheurs et des cadres supérieurs. Enfin, les régions frontalières et les zones portuaires sont