L'infamie des chaînes.
Gérard Bauër
Nous avons oublié que nous étions esclaves, cette phrase résume bien l’énoncé de Gérard Bauër : « Il y a une chose pire encore que l’infamie des chaînes, c’est de ne plus en sentir le poids. ». Selon cet essayiste et critique français, il y a quelque chose de pire que le déshonneur que ressentent les esclavages. Le pire est de ne plus ressentir ce déshonneur comme un fardeau et simplement d’oublier que ce n’est pas normal d’être esclave. Cette dissertation qui illustrera la citation de Gérard Bauër sera divisée en plusieurs points : le premier concernera l’esclavage ancien, le second l’esclavage dû aux dictatures et le dernier l’esclavage moderne et pour chacun de ces points, je montrerai pour quelles raisons décidons-nous d’oublier le fait que nous sommes esclaves. Toutes ces informations auront pour but de répondre à la question : pouvons-nous réellement oublier que nous sommes esclaves ?
Pour commencer, l’esclavage ancien, est un esclavage physique, c’est-à-dire que l’esclave est une personne que l’on qualifie de non libre, les esclaves sont considérés comme des biens, des marchandises qui peuvent être vendues ou achetées. Cet esclavage dit ancien existe depuis plusieurs siècles et a été officiellement aboli au 19ème siècle même si aujourd’hui, il y a encore des gens privés de leur liberté physique. L’esclavage physique le plus connu est celui des esclaves noirs au sud des Etats-Unis. Ces esclaves étaient obligés de travailler dans les champs de tabac pour les gens qui les avaient achetés. Ces esclaves peuvent, pour survivre, oublier que ce qu’ils font, leur exploitation et les humiliations qu’ils subissent ne sont pas normales. Le fait d’oublier son statut d’esclaves, de « sous-hommes », permet aux esclaves de se conserver, de garder une certaine dignité : « Oublier l'infamie […] atouts essentiels pour survivre et se conserver » même si le