« L’artiste doit-il être un citoyen engagé »
INTRODUCTION
Préambule
Téléthon, Sidaction, Restos du cœur, telles sont de nos jours les principales manifestations qui permettent une mobilisation générale pour de grandes causes. Les Français, qui croient – selon un récent sondage, davantage en leurs artistes préférés qu’en leurs représentants politiques – ne se mobilisent plus que lorsque leur attention est attirée, quasiment cautionnée, par la présence d’artistes, auxquels ils accordent toujours le bénéfice du désintéressement et de l’expression de la vérité. On peut dès lors se demander si "l’artiste doit être engagé".
Idée maîtresse
(La synthèse globale de notre tableau d’étude constitue l’idée maîtresse de notre composition).
Annonce du plan
En aucun cas l’œuvre d’un artiste ne doit rester éloignée de la réalité et l’artiste ne saurait ignorer le monde qui l’entoure. Aussi a-t-il le devoir moral d’aider ce qui sert l’intérêt général et de se tenir à l’écart des causes partisanes.
Première partie
ID1
L’artiste contemporain, par l’influence que lui accordent les médias, ne peut moralement rester silencieux devant les grands drames qui affectent la société.
IS11
L’alibi de la "pureté de l’art" n’est aujourd’hui plus "recevable" :
- "devoir de création", "pureté de la création", "détachement nécessaire de la réalité", autant d’alibis pour ne pas se mettre en cause et laisser ainsi libre cours aux drames dont l’artiste est protégé par son statut (faim dans le monde, exclusions, mal logés, environnement, etc.) ;
- l’accès à la vérité ne peut pas être limité à quelques privilégiés ("celui qui connaît une vérité et ne la crie pas sur les toits est un faussaire", Baudelaire) : l’engagement de l’artiste est nécessaire car il a aujourd’hui accès à l’opinion publique, qui ne s’engage "plus" qu’au travers de grandes opérations médiatiques (restos du cœur, Sidaction, Téléthon, etc.)
IS12
L’artiste "non engagé",