L’homme passionné n’est-il qu’un insensé ?
Ces maximes prônent donc la passion comme simple exaltation, comme un non contrôle de soi, mais les passions ne révèlent-elles pas une ressource intarissable d’énergie et de volonté durable ? Ne peut-on que dissocier sagesse et passion ? Toute passion n’est-elle que néfaste ?
Ainsi, il s’agit de s’intéresser tout d’abord à la définition de la passion comme déraison, ensuite à d’autres valeurs par lesquelles la passion peut se définir et enfin de prouver que différentes passions existent et qu’on ne peut réduire celles-ci à une simple définition.
Par définition, la passion est un « état affectif intense et irraisonné qui domine quelqu'un », ainsi, la conscience générale tend à dire que la passion n’est que déraison et donc que l’homme passionné n’est qu’un insensé. Par exemple des passions morbides existent telles que l’alcoolisme, ou encore la boulimie, ces passions poussent l’homme à toujours vouloir, à toujours attendre de cette boisson, de cette nourriture quelque chose, la passion fait donc de lui un être " passif " subissant les méfaits de sa passion tout en étant assuré par lui-même que toute dépendance n’est qu’illusoire et que ses besoins sont sensés. Voilà le fléau de la passion, c’est de rendre les yeux du passionné aveugles et son esprit perméable à la vérité. D’ailleurs, ne dit-on pas être fou amoureux ?
Sagesse et raison s’opposent donc à la passion. Ainsi, l’homme sage est celui qui opère un total contrôle de sa personne, tandis que la caractérisation de la passion s’y oppose, la définissant comme « un désir dominant ». Toute pousse alors à penser que le passionné est celui qui n’a plus d’action sur sa raison, celui dont la volonté lui a été ôtée. La passion s’imposerait donc à l’homme tout en le