P.m.d. et dépression
Le problème de base de la psychose maniaco dépressive (ou PMD) est la thymie, avec variations de l'humeur. On note une alternance de phases d'exaltation (manie) et de phases de dépression (mélancolie). Sans traitement, l'épisode maniaque peut durer jusqu'à 6 mois, puis arrive l'épisode mélancolique, avec inhibition psycho motrice, douleur morale et risque suicidaire. C'est à ce stade que le risque est le plus grand. C'est la forme typique de PMD, dite "bipolaire". On rencontre aussi la forme unipolaire, avec accès mélancoliques peu durables et retour à la vie normale, de manière périodique.
On rencontre principalement 3 formes cliniques : la mélancolie délirante, la mélancolie stuporeuse et enfin la mélancolie anxieuse.
Cette maladie est revendiquée par les biologistes, les endocrinologues, les psychiatres, les psychanalystes...
En milieu hospitalier, les traitements sont d'ordre organiciste, avec électrochocs (la mélancolie en est l'indication majeure, mais ses effets, rapides et spectaculaires, restent souvent de courte durée), anti dépresseurs (sous perfusion, per os ou encore parfois IMAO, à l'emploi exclusif), sels de lithium (normothymique), et d'ordre analytique, avec écoute et accompagnement du patient au quotidien puis durant les moments privilégiés que sont par exemple les perfusions, aide à la régression, nursing, soutien et revalorisation narcissiques, analyse du matériel psychique transmis lors des entretiens et des activités thérapeutiques. Le milieu hospitalier permettra aussi la surveillance et la protection du risque suicidaire, très important durant les premières semaines. PMD : la phase maniaque Sémiologie Le sujet se présente (à l'entretien ou dans le service) débraillé, le visage "pétillant", avec un contact facile. La chambre est en fouillis. On note une excitation psychique avec fuite des idées, accélération de la pensée (tachypsychie), trouble de l'attention, distractivité importante. Il y aura un