Séance 11 :
Lecture analytique 5 :
Fin de l’acte 3 :
Cet extrait correspond à la fin de la pièce, il s’agit d’un monologue ou Béranger deviens un héros, un résistant. Face au miroir on le voit hésité dans le choix de son destin. CONTRAIREMENT au héros de La tragédie classique il prend sa décision à la fin presque in extrémis.

I. une ultime prise de conscience

Dès le début du monologue l’expression de la lutte est présente. Ligne 2 et ligne 3.Changement de pronoms on devient nous. Béranger n’a plus peur de s’adresser directement à eu.
Utilisation du « moi » forme tonique puis du « je » montre l’implication de Béranger, il n’a plus de crainte.
Dans cet acte de fin il réfléchit enfin à la bonne question « es-ce-que c’est réversible… ».

On retrouve le questionnement sur la linguistique que Ionesco se pose par rapport à son apprentissage de l’Anglais. Ligne 15 à 19 on remarque la difficulté de communication d’idée.
Ligne 49 Béranger accepte sa vie « sa laideur », il se sent prêt à vouloir survivre.
Ligne 31-33 expression du souhait.
Registre pathétique ce qui va permettre à l’Homme Bérenger de résister au rhinocéros passage de « Daisy »
Bérenger montre un héroïsme qui s’appuie sur aucune idéologie, simplement sur la conscience d’être un homme.

II. Du comique au tragique

En règle générale le monologue et une caractéristique de l’écriture du théâtre classique
Or ici on remarque qu’il commence par être comique. Un élément de comique apparait dans la didascalie (l23). Le fait que le personnage dis que le portrait lui ressemble alors que non, est l’un des éléments du comique. Très vite (l31) il est dans l’acceptation de sa laideur, comparaison avec les animaux (l 31-35-34-36). Il accepte « moi Bérenger je suis un monstre » (L46) ce qui sous-entends que les rhinocéros n’en sont pas. Cette inversion des valeurs esthétiques peuvent aussi engendrer le comique de la mise en scène face au ton pathétique utilisée par le comédien, honteux d’être lui-même. Ainsi