W ou le souvenir d'enfance
W ou le souvenir d’enfance est à la fois un ouvrage publié en 1975 Par George Perec. Il s’agit d’un récit croisé alternant une fiction olympique fascinante et un récit autobiographique en apparence sans aucun rapport entre eux. Dans la partie autobiographique qui apparaît un chapitre sur deux, George Perec raconte les fragments de mémoire qui lui restent de son enfance, tandis que la fiction narre et décrit la société de l’île W construite autour de l’idéal olympique. Chapitre après chapitre, les deux récits se nouent, l’un disant ce que l’autre ne peut exprimer. Dire l’indicible, voilà le rôle de W, le jeune Perec ayant été marqué par la disparition de son père pendant la guerre, puis de sa mère déportée dans les camps nazis . Le chapitre XXVI fait partie de la fiction olympique de l’ouvrage. Le narrateur y aborde pour la première fois le fonctionnement de la reproduction et la vie des femmes sur W à travers l’événement sportif des Atlantiades. Il s’agit de la dernière partie de cette fiction, où le monde utopique de W, régit par les règle du sport commence à se détériorer pour laisser place à une critique implicite de cet idéal. Dans ce chapitre, le lecteur prend conscience de l’envers du décor de W et le terrible dénouement de cette œuvre commence à apparaître. En quoi les Atlantiades illustrent-elles la contre-utopie qui se cache derrière W ? Ainsi faut-il voir en ce qui apparaissait comme l’amour du sport et de ses règles un conditionnement et un esclavage pour le résultat ? Mais ce chapitre montre également que les sportifs ne sont pas les seuls à subir les dures lois de W. En effet, le conditionnement s’exerce sur les femmes et leur sort s’intégrant à l’idéal olympique selon W reflète la déshumanisation propre aux contre-utopies. Enfin, ce chapitre montre d’ores-et-déjà le lien entre fiction et réalité en faisant partie intégrante du processus autobiographique de