Y a-t-il un bon usage du doute ?

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DISSERTATION DE PHILOSOPHIE : Y A-T-IL UN BON USAGE DU DOUTE ?

Douter est le propre de l’homme. C’est la faculté de tenir pour faux tout ce en quoi il pourrait exister la moindre suspicion d’erreur. Le doute n’est absolument pas une négation. Si le doute suggère un usage, c’est qu’il est l’outil de quelque chose. On constate qu’il est à la fois l’outil de la pensée, le moyen d’affirmer toute relativité d’une chose mais, également, un outil de connaissance et tout d’abord de connaissance de Soi.
Or, comment en vient-on à douter ? Si l’on suppose qu’il existe donc un bon usage du doute, cela implique alors qu’il y ait un mauvais usage de celui-ci. On peut légitimement se demander si douter est toujours utile et pertinent.
Dans un premier temps, on verra que la pensée d’exprime par le doute, puis on s’attardera sur la légitimité de douter, et enfin dans une dernière partie on abordera le doute d’une toute autre approche, celle d’une méthode.

Vivant en société, nous sommes constamment brassés et plongés dans une sorte d’imbroglio d’opinions, de jugements subjectifs et spontanés auxquels nous ne cherchons pas de démonstration. Pour la plupart des hommes, la vérité est évidente.
D’ailleurs, nous avons tous déjà fait l’expérience d’opiner sur quelque sujet que ce soit en pensant dire vrai. On pense que nos opinions sont authentiques, mais comment le prouver ?
L’homme ordinaire se fige ainsi sur des points de vue limités pour différentes raisons, il est alors incapable de discerner le vrai du faux.
Les opinions en lesquelles nous avons croyance nous permettent de nous rassurer, de nous intégrer socialement : il est toujours plus simple et plus commode de ne pas se détacher de ce pense la majorité des personnes. C’est donc une certaine forme de confort (« croire est agréable », Alain) Toutes es opinions sont celles qui nous permettent d’établir dans la vie la communication.
Or nous faisons preuve de passivité intellectuelle en nous isolant dans ces

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