Élection et pouvoirs du président sous la ve république.
Lorsque, en 1958, est rédigée la Veme constitution, une des préoccupation essentielle des constituants (qui est surtout celle du général De Gaulle depuis son fameux discours de Bayeux, dans lequel il prône une institution présidentielle forte) réside dans cette volonté de mettre un terme à l'instabilité du régime parlementaire, caractéristique de la courte IVeme République. En effet, c'était le Parlement qui désignait le Président, et le Président du conseil (un équivalent du Premier ministre sous la Veme) qui régissait la vie politique.
Pour mettre un terme aux querelles et instabilités partisanes, il faut donc que le Président soit aux dessus et intouchable par ces dernières, tel un « arbitre rassembleur » et non pas un otage des partis. Mais ce rôle n'est possible qu'à la condition d'incarner la volonté du peuple, de posséder une légitimité et une autorité suffisante. Comment ces derniers éléments se traduisent-ils sous la Veme République ?
I) l’autorité du Président légitimé par Le suffrage universel
a) Rapide historique du suffrage universel
La première élection d'un Président sous la Vème République, celle de De Gaulle le 21 décembre 1958, se fait par le biais d'un collège électoral de 80 000 membres (imaginé par le Général dans son discours de Bayeux). Elle fut la seule à se dérouler de cette manière. De Gaulle soumis, quelques années plus tard (en 1962) à référendum, la révision constitutionnelle nécessaire pour pouvoir mettre en place l'élection présidentielle au suffrage universel. Il recueillit 62% des suffrages, et la pratique ne fut plus jamais remise en cause.
b) Les conditions de l'élection.
Le déroulement d’une élection à une échéance régulière, prévue dans la constitution, est l'une des caractéristique des démocraties représentatives modernes.
Ainsi, en France, l'élection présidentielle se déroulait originellement tous les sept ans (on parlait alors de septennat pour