Élevage bovin laitier
UN TRUC POUR PRÉVENIR
LA FIÈVRE DU LAIT par ALAIN FOURNIER, agronome, M.Sc
Agir sur l’hypocalcémie
Cette baisse du calcium sanguin cause une diminution de l’appétit des vaches et favorise le développe-
PHOTO : ALAIN FOURNIER
L’hypocalcémie sous-clinique fait des ravages dans les bons troupeaux laitiers du Québec. Des chercheurs de l’Université Laval et d’Agriculture et Agroalimentaire Canada ont découvert qu’il est possible de produire un fourrage adapté à la période de préparation au vêlage. Ce fourrage met en branle rapidement, à la suite du vêlage, la mécanique de contrôle du calcium sanguin et atténue l’impact de cette maladie sournoise. De nombreux problèmes métaboliques comme la fièvre du lait guettent la bonne laitière durant la période entourant le vêlage. Ces problèmes de santé sont interreliés et il est souvent difficile de déterminer la cause initiale. Chose certaine, l’alimentation joue un rôle important dans l’apparition de telles maladies. À la suite du vêlage, les besoins triplent pour le glucose, doublent pour les protéines et l’énergie, et quadruplent pour le calcium. La fièvre du lait atteint généralement 6 % des vaches du troupeau, particulièrement les bonnes laitières, plus âgées. Cependant, près des deux tiers des vaches de plus d’une lactation peuvent faire de l’hypocalcémie (baisse du calcium sanguin) sans pour autant développer une fièvre du lait.
Pour produire un foin à faible DACA, la parcelle est fertilisé avec 160 kg/ha de chlorure de calcium.
ment de problèmes métaboliques secondaires comme la mammite, la rétention placentaire, le déplacement de la caillette, l’acétonémie, une diminution rapide de l’état de chair et un faible taux de reproduction. Il faut donc agir en premier lieu sur l’hypocalcémie pour réduire la fréquence des autres maladies. La vache possède un mécanisme pour contrôler