Étude d’un texte de bergson sur le langage et la perception du monde
I - a De3 quelle limitation souffre notre rapport au monde ? Le philosophe, sorti de la Caverne4, secoue la crédulité perceptive commune, dénonce notre aveuglement. Le moment est tout à la fois celui de la déception et du désir de comprendre ; moment décisif et réflexif de la prise de conscience de notre condi- tion humaine. Que nous puissions nous inquiéter d’être comme dépossédés de l’être en son individualité, Bergson propose de l’expliquer. Notre aveuglement, pour réducteur qu’il soit, n’a rien d’exceptionnel, il est commun à notre humanité toute occupée de vivre, c’est-à-dire d’agir naturellement selon le besoin (« tendance »). Le point de vue de l’action, de l’utile est premier et persiste5. Des choses, nous en usons, seul et ensemble surtout, elles servent et notre rapport pratique, fonctionnel au monde, identifie la connaissance et le besoin de connaissance et ainsi, masque notre vision6. De fait, nous ne voyons pas, nous lisons ou plutôt,