A cause de l’amour que Cinna porte pour elle – et aussi à cause de sa proximité de l’empereur Auguste – Elle ordonne à son bien-aimé de l’assassiner afin d’obtenir vengeance pour son père. Elle demande cet acte de cruauté comme gage pour leur mariage ; acte sans lequel elle refuserait d’épouser Cinna malgré son amour pour lui. Par le personnage d’Emilie, on voit que la haine est parfois plus puissante que l’amour, car la vengeance de son père est beaucoup plus importante que son bonheur avec Cinna – c’est pour cela qu’elle la met donc comme condition de son bonheur.
Emilie considère l’empereur Auguste comme un homme cruel, sans miséricorde et sans amour. C’est la raison pour laquelle elle pousse cette vengeance à bout. Mais lorsque l’empereur fait preuve de clémence envers Cinna malgré l’infidélité de celui-ci, elle se rend compte qu’elle s’est trompée sur la personne de l’empereur. C’est ainsi qu’elle déclare – au jour du jugement de Cinna – qu’elle l’a persuadé (par l’envoûtement) d’assassiner Auguste ; et implore l’empereur de laisser la vie sauve à son bien-aimé.