Le Cid

par

Un tragique en demi-teinte

– Le dernier élément qui provoqua les critiques des contemporains de Corneille fut que le genre théâtral du Cid est ambigu. En effet, l’œuvre est présentée telle une tragédie, or, elle ne se finit pas exactement sur un événement tragique (c’est même tout l’inverse, puisque Chimène et Rodrigue obtiennent l’accord du roi pour se marier).

– Toutefois, dans le but de respecter les règles de bienséances, Corneille conclut son œuvre sur une promesse de mariage (qui devra être célébrée un an plus tard), Chimène ne pouvant se marier pendant sa période de deuil («Qu’un même jour commence et finisse mon deuil, Mette en mon lit Rodrigue, et mon père au cercueil ?»). Le fait que la date leur hymen soit retardée fait qu’il n’est pas une certitude. De plus, la fin de la pièce n’est donc pas une fin «heureuse», ce qui tend à créer un compromis au tragique (la mort et le malheur ne sont pas présents, néanmoins, le bonheur ne l’est pas non plus).

– Le Cid peut donc être considéré comme une tragi-comédie (le terme n’étant pas non plus totalement exact à l’œuvre, puisque la pièce ne présente pas non plus d’élément relevant de la comédie).

 

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