Le procès verbal

par

La défiance vis-à-vis de la parole comme mode d’expression du ressenti dans « Le procès verbal»

a.      La parole comme source de déformation de la réalité

La défiance d’Adam Pollo vis-à-vis du langage est viscérale. Cette défiance a pour principale motif la flexibilité du langage. Pollo ne cache pas d’ailleurs son sentiment quand il affirme, non sans violence : « A mon sens, écrire et communiquer, c'est être capable de faire croire n'importe quoi à n'importe qui. » Lui, affectionne particulièrement la rectitude, le formalisme le plus strict. Aussi ne se retrouve-t-il pas véritablement dans « le système qui consiste à se servir de la parole » puisque pour lui, « la terre est bleu et les oranges sont orange.» Cette vérité, il l’assène  pour dénoncer « l’idiotie » du célèbre vers de Paul Eluard : « La terre est bleue comme une orange». Cette incapacité à saisir les nuances les plus subtiles du langage fait partie des facteurs qui font de lui un marginal.

b.      L’incapacité de la parole à exprimer pleinement le ressenti

L’autre motif de défiance que Adam Pollo tient vis-à-vis du langage réside dans le fait que ce dernier ne parvient qu’imparfaitement à exprimer le ressenti de l’individu. En effet, explique-t-il à titre d’

Inscrivez-vous pour trouver des dissertations sur La défiance vis-à-vis de la parole comme mode d’expression du ressenti dans « Le procès verbal» >