En 63 av. J.-C., Rome n’est pas encore le centre du puissant empire qui dominera la plus grande partie de l’Europe, le Nord de l’Afrique et un morceau de l’Asie. Elle est la tête d’une république, vigoureuse et fragile à la fois. Vigoureuse car elle préside à une expansion territoriale qui, à son apogée quelques décennies plus tard, lui fera dominer le plus grand empire depuis celui d’Alexandre le Grand. Fragile car elle est sans cesse menacée par les coups d’État de ceux qui n’ont qu’un rêve, celui de prendre les rênes du pouvoir dans la cité.
La dernière conjuration en date, c’est celle d’un dénommé Catilina. Il descend d’une famille noble et ancienne qui prétend remonter jusqu’au mythique Énée, ancêtre des plus nobles d’entre tous. Cependant, sa famille a perdu le lustre qui était autrefois le sien et il brûle d’occuper la place qui lui revient de droit, du moins le pense-t-il : la première. Il a fomenté quelques troubles, mais cela n’est pas allé bien loin. De plus, avec quelques protecteurs bien placés au Sénat, cette affaire est bien vite mise à l’ombre et oubliée. Il se présente donc comme candi