Les Châtiments

par

Hugo, défenseur du peuple et de la liberté

Toutefois, Hugo ne se contente pas de désigner les échecs de la liberté, de la République, de la Démocratie, de l’armée, de la conscience citoyenne et de la France en général. Non content de dresser une caricature du pouvoir, il propose de les punir. Ainsi, plusieurs poèmes du recueil présentent ce caractère punitif.

L’auteur met en scène un interrogatoire fictif entre lui et les cadavres des institutions républicaines et des libertés individuelles – des cadavres qui dénoncent leurs meurtriers et qui demandent vengeance. Hugo prend alors le peuple à partie. Il le décrit comme une bête vaincue par le gouvernement, fatiguée et endormie, mais un peuple qui, à force d’humiliations et d’injustices, se rebellera sans crier gare et se rendra lui-même justice : « Ah ! ces hommes maudits, ces hommes misérables / Éveilleront enfin quelque rébellion / À force de courber la tête du lion ! »(« Ô drapeau de Wagram ! ô pays de Voltaire ! »).

« Ton nom ? – Religion. – Ton meurtrier? – Le prêtre.

– Vous, vos noms ? – Probité, pudeur, raison, vertu.

– Et qui vous égorgea ? – L’église. – Toi, qu’es-tu ?

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