Alchimie Du Verbe

rives du ciel / Et le docile fer notre bon compagnon / Le feu qu’il faut aimer comme on s’aime soi-même / Tous les fiers trépassés qui sont sous mon front » (« Vendémiaire »). Elle surgit de la souffrance de l’existence pour créer par une subtile alchimie les mots qui soulagent et transforment le mal en beauté : « Tous les mots que j’avais à dire se sont changés en étoiles » (« Les fiançailles »). Cela rejoint encore (en plus audacieux, en plus « délirant », dionysiaque, l’enjeu poétique de Baudelaire

condamne donc tout l'impressionnisme, qui fait peu de cas de la pensée, ainsi que le dadaïsme. D'autre part, indiquant les recherches d'Éluard et de Paulhan notamment, Breton assigne aux mots une vie indépendante : à l'«alchimie du verbe» de Rimbaud succède une chimie du verbe : «les mots font l'amour». Le jeu de mots sera donc un jeu dangereux, autant que la roulette russe et les aphorismes de Duchamp ou de Desnos (“Rrose Sélavy”) mettront en jeu «les plus sûres raisons d'être» des surréalistes

poèmes courts (ou plutôt courts) et le réalisme (Une charogne – Tableaux parisiens…) à l’expression d’une angoisse existentielle partagée entre le Spleen et l’Idéal (Harmonie du soir – La cloche fêlée – La Mort des pauvres), il a su réussir une « alchimie poétique » exemplaire en extrayant Les Fleurs du mal dans son recueil publié en 1857 (condamné partiellement pour outrage aux bonnes mœurs) qui contient ce vers révélateur : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or ». Poète du monde réel et

condamne donc tout l'impressionnisme, qui fait peu de cas de la pensée, ainsi que le dadaïsme. D'autre part, indiquant les recherches d'Éluard et de Paulhan notamment, Breton assigne aux mots une vie indépendante : à l'«alchimie du verbe» de Rimbaud succède une chimie du verbe : «les mots font l'amour». Le jeu de mots sera donc un jeu dangereux, autant que la roulette russe et les aphorismes de Duchamp ou de Desnos (“Rrose Sélavy”) mettront en jeu «les plus sûres raisons d'être» des surréalistes

Peindre ne se fait que sur fond d'absence II Elle est faite pour la vie : pour retrouver les choses, pour oublier le logos La peinture retrouve la vie brute et « insignifiante » 2) La peinture comme appel au désir La peinture comme alchimie III Elle est faite par la mort et s'adresse aux vivants : elle montre que notre vie, c'est « être pour la mort » Toute peinture est une vanité, un memento mori Elle est une Passion, une quête spirituelle Elle est une tentation de la mort

extérieur est plus brutale que chez les modernistes. Il n’a que du mépris pour toutes les formes de convention et d’autorité. Il veut se délivrer de toutes les règles esthétiques ou morales. Innovation sur le plan de la syntaxe et sur la thématique. Alchimie du verbe = permet de transmuer en évènements particulier des incidents ordinaires ou vulgaires. Il renonce à toute forme d’identité et à l’autorité de dire « je ». Il crée une langue qui devient le miroir d’une âme traversée par la sensation du monde

confisqué ........................................... 180 Le vrai grand siècle de la langue française ........ 196 La langue de l'Europe ....................................... 199 Révolution dans l'enseignement : guerre au latin206 III AU PÉRIL DU VERBE ..................................... 211 1 La « geste » et la « poésie »................................... 213 Le poète dit l'avenir .......................................... 224 Pour les amoureux du français, plutôt la poésie que le pouvoir ..

qu´on voit par la catastrophe du tsunami, il y quelques mois. Baudelaire tutoie l´homme. Il dit « tu » en parlant à l´homme ce qui montre sa relation intime avec ce-lui. Peut-être qu´il est lui-même l´homme dont il parle. L´homme chérira la mer. Le verbe « chériras » exprime l´amour entre la mer et l´homme. Cependant cet amour n´est pas tout à fait plein de caresses et de paix ce que Baudelaire dépeint dans les strophes suivantes. Baudelaire utilise une litote « Et ton esprit n´est pas un gouffre moins

musicalité extraordinaire, due aux longues phrases carémiennes. Il y a une tension entre le vers et la phrase. Et il y a les images... Homme de vaste culture, traducteur éminent de la poésie néerlandaise de Belgique, il unit la musicalité du verbe à la lucidité des images. Il fait la synthèse du quotidien et du sacré. Son œuvre a inspiré des centaines de musiciens et de peintres. Quand j’ai rencontré Maurice Carême – il avait 77 ans – ce vieux monsieur avait une jeunesse inimaginable. Une

propre de Dieu que d'échapper par avance, étant infini, à toute définition. Il est impossible à l'homme de saisir le vrai, d'atteindre le sacré autrement que par le symbole, qui pénètre au cœur de la vérité et représente une sorte d'incarnation du Verbe éternel (...) Seul le symbole met à notre porte un monde de connaissance intuitive, dynamique, qui, par l'amour, permet d'atteindre le vrai, et de l'atteindre dans sa force. Il fait d'ailleurs partie de la nature profonde de l'homme; contrairement