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Les Français, qui passent, je ne sais pourquoi, pour un peuple fort humain, s'étonnent que les Anglais, qui ont eu l'inhumanité de nous prendre tout le Canada, aient renoncé au plaisir de donner la question. Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d'un lieutenant général des armées, jeune homme de beaucoup d'esprit et d'une grande espérance, mais ayant toute l'étourderie d'une jeunesse effrénée, fut convaincu (4) d'avoir chanté des chansons impies, et même d'avoir passé devant une

Voltaire et de Diderot. Masquer Biographie Relations avec Voltaire Ancien officier, Ainsi Damilaville facilite les échanges avec d’autres alliés tels que Denis Diderot. De son côté, Voltaire lui confie ses émois à propos des affaires Calas, La Barre, Sirven et autres, il lui parle de ses plans, de ses campagnes en ne ménageant pas ses adversaires, lui adresse l'auteur du Christianisme dévoilé, publié sous le nom de Boulanger et actuellement attribué à d'Holbach[1]. Par ailleurs, au sein du

constate l’Inhumanité de la France et la cruauté de la torture. Voltaire dénonce la barbarie de la France. Voltaire dénonce également la dimension arbitraire de la justice qui applique la torture. En effet voltaire utilise l’exemple du Chevalier de La Barre qui en ayant simplement regardé en face des capucins sans enlever son chapeau a été torturé. De plus, Voltaire nous donne des détails comme «on lui arrachât la langue», «on lui coupât la main» et «on brûlât son corps à petit feu». Ces détails donnent

notamment une critique du christianisme. Etant déiste Voltaire ne nie pas l’existence d’un Dieu mais il le voit plutôt comme un architecte. De plus Voltaire est contre l’injustice et s’impliquera dans plusieurs procès comme celui du jeune chevalier de la Barre décapité et brulé pour avoir commis le crime d’avoir lu son livre. Le Dictionnaire a pour but de vaincre l’injustice et le fanatisme mais aussi de convaincre le lecteur. Voltaire provoque, s’indigne, accuse et choque grâce à la forme brève des

semble souvent avoir pour fonction de ne pas laisser déborder la sensibilité de l'auteur, de l'endiguer et de la maintenir de force : Swift est aussi horrifié par la misère d'une Irlande qui meurt que Voltaire par les exécutions du Chevalier de La Barre ou de l'amiral Byng. Mais ils choisissent de ne pas crier leur horreur, de ne pas larmoyer. Ils attaquent les yeux secs ces injustices et ces folies. L'intelligence prévaut, l'ironie permet de garder le contrôle de soi-même devant l'atrocité. Et donc

L’article « torture » de Voltaire Extrait de l’article « Torture » du dictionnaire philosophique écrit en 1764-1769. Cet article est très lié aux deux affaires de jugements injustes : Calos, qui a été condamné à mort en 1762, et le chevalier de La Barre, en 1766. Le dictionnaire philosophique n’est pas un dictionnaire neutre : Voltaire fait passer les idées des Lumières dans ses articles, il critique l’esclavage, la guerre, la torture judiciaire ainsi que l’intolérance religieuse. Ici, Voltaire dénonce

comportement humain .La dextérité avec laquelle Voltaire manie son arme favorite, l'ironie, nous fait bien vite réaliser combien ce dernier écrit le contraire de ce qu'il pense en réalité. Il décrit par exemple la torture du jeune chevalier de La Barre comme s'il s'agissait d'une recette de cuisine : « on lui arrachât la langue, on lui coupât la main, et on brûlât son corps à petit feu. » (L. 23-24) S'il évoquait des carottes et des oignons à la place des mains et des langues, le lecteur n'en serait

L’affaire Calas L’affaire Sirven Le chevalier de la barre * L’affaire Calas L’affaire Calas est une affaire judiciaire qui se déroula au milieu du XVIIIe siècle à Toulouse, rendue célèbre par l'intervention de Voltaire. La famille Calas habitait à Toulouse. Le 13 octobre 1761, le fils aîné, Marc-Antoine, est retrouvé pendu dans sa maison. Le corps est découvert à 22 heures après le souper qui réunissait le père et la mère Calas, les deux fils Marc-Antoine et Pierre et un invité M. Gaubert

personne ? » Les Français, qui passent, je ne sais pourquoi, pour un peuple fort humain, s'étonnent que les Anglais, qui ont eu l'inhumanité de nous prendre tout le Canada, aient renoncé au plaisir de donner la question. Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d'un lieutenant général des armées, jeune homme de beaucoup d'esprit et d'une grande espérance, mais ayant toute l'étourderie d'une jeunesse effrénée, fut convaincu6 d'avoir chanté des chansons impies, et même d'avoir passé devant une procession

présenter la torture comme un plaisir pris par les magistrats incite naturellement le lecteur à ne pas se ranger à leurs côtés. Voltaire force le trait, accentue la cruauté de ceux qui minimisent la torture. De même, avec l'exemple du chevalier de La Barre, il montre que la finalité de la torture est en elle-même absurde et dérisoire : la violence infligée apparaît comme totalement disproportionnée par rapport au résultat obtenu (« savoir précisément combien de chansons il avait chantées et combien de